• Le djihad à la mode thaïe

    24/05/2007 - De notre envoyé spécial François Tourane - © Le Point

    La Thaïlande des touristes n'a rien à craindre. Mais la région du sud, à majorité musulmane, est en proie à une véritable guérilla. Reportage.

    T out est calme dans l'enceinte de la pagode Putthapum, près de la gare de Yala. Les chiens font la sieste et quelques jeunes bonzes devisent en buvant du thé sous un arbre, en attendant l'heure de la prière du soir. Jon, un de leurs amis, qui a repris la vie laïque il y a peu, vient les rejoindre. Il pose sur la table un talkie-walkie, qui ne tarde pas à crépiter. Une voix lointaine annonce qu'une bombe vient d'exploser dans une cabine téléphonique, à quelques kilomètres de la ville. Une angoisse empreinte de résignation se lit sur les visages des moines. Ce soir, des soldats en armes se posteront à l'entrée de la pagode.

    Depuis plus de trois ans, les bouddhistes des trois provinces du sud de la Thaïlande savent qu'ils peuvent être à chaque instant la cible d'une attaque des rebelles. En janvier 2004, un groupe d'indépendantistes d'inspiration islamiste s'est lancé dans une guérilla meurtrière contre les symboles de l'Etat thaïlandais à majorité bouddhiste. Il use de toutes les armes de la terreur : attentats à la bombe et à la grenade, mitraillages de véhicules ou de passants, incendies de bâtiments publics, décapitations sordides.

    Cible des terroristes : les forces de l'ordre, les fonctionnaires, les enseignants, les moines et les musulmans considérés comme « collaborateurs ». Objectif présumé de ces rebelles anonymes et sans chefs identifiés : rétablir le sultanat de Pattani, indépendant jusqu'à son annexion par le royaume de Siam, en 1909. Plus de 80 % des habitants du Sud sont des musulmans appartenant à l'ethnie Yawi, dont la langue et la culture sont proches de celles des Malais. Ce conflit sans nom a fait plus de 2 100 morts. La moitié d'entre eux étaient des musulmans - les représailles de l'armée et de la police thaïlandaises ont aussi fait des centaines de victimes.

    « Le Sud, c'est l'empire de la peur », reconnaît Pranai Suwanrath, directeur général du Centre administratif des provinces frontalières du Sud. Cette agence a pour mission de maintenir l'ordre dans la région et de favoriser le dialogue entre les autorités et les représentants de la communauté musulmane. « Les bouddhistes et les musulmans se regardent comme des étrangers, alors qu'ils vivaient en harmonie il y a quelques années. Les leaders de ce mouvement rebelle endoctrinent des jeunes gens pauvres en déformant l'Histoire et utilisent la religion pour diviser la population », affirme ce haut fonctionnaire. Dans le cadre d'une politique de « conquête des âmes et des esprits », son administration a entrepris de former des médiateurs dans chacun des 1 900 villages de la région. Ceux-ci sont chargés de recueillir les plaintes des villageois, qui pour la plupart parlent très mal le thaïlandais et redoutent de s'adresser aux fonctionnaires, juges ou policiers, en majorité bouddhistes.

    Mais cette politique de réconciliation s'accompagne d'une militarisation accrue de la région. Le général Sonthi Boonyaratglin, chef de la junte qui a renversé le gouvernement de Thaksin Shinawatra le 19 septembre 2006, a promis d'ajouter bientôt 15 000 hommes aux 20 000 policiers et militaires qui patrouillent actuellement dans les trois provinces.

    « Plus il y a de soldats, plus la situation s'aggrave. Tout est de la faute du gouvernement », fulmine Usa, une jeune musulmane de Yala, habillée d'un jean et les cheveux cachés sous un voile fleuri. Dans un restaurant de la ville peu fréquenté - elle a peur qu'on la voie avec des étrangers -, cette étudiante de 25 ans explique que de nombreux musulmans sont persuadés que « le conflit est entretenu par les Américains et les juifs qui contrôlent le capitalisme mondial ». Que Bangkok ait refusé, fin avril, une assistance militaire américaine n'ébranlera sans doute pas le moins du monde cette conviction.

    Le gouvernement civil installé par la junte a fait de la résolution du conflit dans le Sud une de ses priorités. Le Premier ministre, Surayud Chulanont, a même accompli un geste exceptionnel : il s'est s'excusé pour les erreurs et les violences commises par le gouvernement précédent. Cela n'a pas empêché une recrudescence des attaques rebelles depuis janvier 2007. Chaque jour, on compte un ou deux morts, le plus souvent tués à bout portant par des jeunes gens à moto ou attaqués en se rendant, à l'aube, dans les plantations d'hévéas. Le mois de février, avec 81 attentats à la bombe, 80 fusillades et 54 morts, fut le plus violent depuis 2004.

    Dans son QG au nord de Yala, le colonel Acra Tiproch, porte-parole de la IVe armée, se montre confiant : « Au début, nous étions aveugles, nous ne savions pas à qui nous avions affaire. Aujourd'hui, nous connaissons la structure de leur organisation. Ils n'ont pas d'artillerie, pas d'hélicoptères, peu de ressources financières, seulement une volonté farouche d'obtenir leur indépendance. » Il précise que 130 « terroristes » se sont rendus dans les deux derniers mois.


    Listes noires. Sur le terrain, la situation prête moins à l'optimisme. Le village de Ban Karubi, à l'intersection des trois provinces, est classé en zone rouge, la plus dangereuse. Entouré de plantations d'hévéas, il est très régulièrement la cible des insurgés. En avril, le poste de police, pourtant protégé par des sacs de sable et des réseaux de barbelés, a subi une attaque en règle qui a fait deux blessés. Le chef de la police montre avec fierté les filets antigrenades qu'il a, depuis, fait installer. Sur les murs de son bureau sont affichés les noms et les visages de dizaines de rebelles recherchés. Cet homme élégant, amulette bouddhiste tressautant sur son tee-shirt blanc, est arrivé de Bangkok il y a peu. Il explique que ses hommes surveillent près de 1 000 personnes vivant dans le district - qui en compte 15 000 - et soupçonnées d'avoir des liens avec la guérilla.

    Ces listes noires sont pourtant censées avoir été supprimées depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, mais la réalité sur le terrain est bien différente. « Nous surveillons leurs déplacements, leurs maisons, leurs lieux de travail. Mais la mission est difficile, car ils sont très nombreux », explique-t-il.

    Sur une route près de Ban Karubi, un pick-up transportant des soldats a été victime, en février, d'une mine artisanale posée sur la chaussée. Dans le camp militaire installé à l'entrée du village, le soldat Prachon, un jeune homme au visage poupin, raconte qu'il a vu mourir son camarade Wanchai, 23 ans, qui conduisait le véhicule. « Maintenant, j'ai un peu peur. Mais nous sommes là pour aider les gens, pas pour les tuer. Après tout, nous sommes tous thaïlandais. » Le capitaine Phatt, commandant de la compagnie, petit homme sec dans un uniforme impeccable, hoche la tête d'un air grave.

    Un peu plus tard, en patrouille dans les environs, le capitaine Phatt s'adresse aux villageois en souriant. Mais ceux-ci semblent paralysés par la présence des soldats. Ibrahim, paysan à la peau ridée par le soleil, attablé à boire le thé dans une petite échoppe, ne racontera pas l'angoisse qui l'étreint, aux dernières heures de la nuit, quand il se rend à la plantation voisine pour recueillir la sève blanche des hévéas. Mais la peur est palpable. Pour avoir parlé deux minutes avec un étranger, il pourrait devenir la prochaine victime des rebelles. Seuls deux soldats semblent plus à l'aise. Ils sont musulmans, venus d'autres provinces, et ont été intégrés récemment aux unités basées dans le Sud. Ron, au visage allongé d'un bouc hirsute, se rend régulièrement à la mosquée pour prier. Il s'entend bien avec l'imam du village, homme replet au crâne rasé, qui déclare que « l'islam est une religion de paix » et que « ceux qui tuent des innocents ne sont pas de vrais musulmans ».


    Climat de méfiance. Dans les trois grandes villes du Sud, Pattani, Yala et Narathiwat, les fréquents attentats à la bombe perturbent fortement la vie quotidienne et l'économie. La plupart des boutiques et des restaurants ferment à la tombée de la nuit et le commerce tourne au ralenti. « Les musulmans n'achètent plus chez les commerçants bouddhistes et vice versa. Il y a un climat de méfiance jamais vu entre les deux communautés », explique Ying, enseignante à Pattani. Sur le campus de son établissement, les étudiants se partagent désormais en deux communautés. Et certains enseignants bouddhistes vivent dans une véritable paranoïa. L'un d'entre eux, pour avoir fait une mauvaise plaisanterie avec des élèves musulmans, se voit contraint depuis des mois de vivre cloîtré chez lui, n'en sortant que pour aller donner ses cours. Sa hiérarchie l'a prévenu : il est sur la liste des personnes menacées. Depuis 2004, 71 enseignants ont été assassinés par les insurgés et 15 % des écoles de la région ont été incendiées.

    Les autorités thaïlandaises n'ont toujours pas clairement identifié les leaders du mouvement. Certains affirment qu'ils seraient liés à une mafia locale qui profiterait du chaos pour mener à bien ses trafics. D'autres que le financement de la guérilla proviendrait en partie de mouvances islamistes étrangères. Cet anonymat empêche en tout cas pour l'instant Bangkok d'entamer des négociations. On s'installe dans une guérilla meurtrière et personne n'aperçoit la moindre issue au problème

    Les islamistes sous surveillance

    L es mains jointes entre ses genoux, Ismail Lufti Japakiya parle d'une voix douce et posée. Vêtu d'un blanc immaculé, coiffe de sage sur la tête, le recteur de l'Université islamique de Yala exprime sa fierté d'avoir fondé en 1998 un établissement qui accueille aujourd'hui 2 000 étudiants dans des bâtiments flambant neufs. « Je voulais créer un endroit paisible où les gens de toutes les religions puissent étudier ensemble. Nos étudiants s'impliquent d'eux-mêmes pour améliorer les relations entre le gouvernement et les communautés musulmanes de la région. »

    Pourtant, Ismail Lufti, qui prône un islam rigoriste inspiré de l'enseignement wahhabite qu'il a lui-même reçu en Arabie saoudite, est sous la surveillance étroite des services de sécurité thaïlandais. Figure emblématique de l'islam local, il est soupçonné de liens avec l'organisation terroriste Jammaa Islamiya, même s'il s'en défend avec la plus farouche énergie. « C'est un malentendu, à cause des financements de l'université qui viennent du Qatar, du Koweït et des Emirats arabes unis. Mais ce sont les gouvernements de ces pays qui nous aident directement, pas des fondations obscures. » Le recteur, nommé par la junte membre de la nouvelle Assemblée législative, prêche pour une plus grande intégration des musulmans dans l'administration locale et y voit l'une des raisons du conflit actuel : « Aujourd'hui, 15 % des fonctionnaires locaux sont musulmans, pour 80 % de la population. Il faut rétablir l'équilibre. » F. T.

    La ville où tout le monde a peur

    C 'est une ville morte. Coupée en deux la nuit. D'un côté de la voie de chemin de fer, la ville neuve de Yala, douce cité aux avenues bordées de flamboyants, aux terre-pleins fleuris. Elle avait autrefois la réputation d'être la plus agréable de Thaïlande. Aujourd'hui, les commerçants baissent le rideau de fer à la nuit tombée. Régulièrement, des bombes visent les banques, les restaurants, les hôtels. Affalés sur le comptoir des rares bars restés ouverts, les serveurs se désolent.

    « Tout le monde a peur », répond-on au fonctionnaire venu d'en haut vérifier le moral des troupes. Dans les ruelles à peine éclairées, le silence est pesant. Deux motards de la police, armés jusqu'aux dents, foncent vers un coin plus noir encore. En début de soirée, un avion de l'armée a fait vibrer le ciel, avant de s'éloigner vers le Sud. De l'autre côté du passage à niveau, gardé par une escouade de militaires, le quartier populaire musulman reste animé encore quelques heures, le temps pour les familles de grignoter des brochettes ou un dessert sucré achetés à un vendeur ambulant posé en bord de route. La police ne s'y aventure même plus F. T.

     

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  • Bonjour,

    Une fort mauvaise nouvelle accompagne mon proche départ de la région :

    voici que Cambodge Soir, journal auquel j'ai participé à son lancement voici douze ans, met la clef sous la porte.

    Non faute de financement, comme voudraient bien le faire croire les membres du CA, mais pour une vulgaire histoire politique, bien expliquée par le communiqué de RSF que je vous copie ci-dessous. Je vous mets aussi plus bas l'article incriminé qui a valu  l'éviction du journaliste Soreen Seelow et la grève de la rédaction qui a précipité la chute de CS.

    Sachez cependant que la résistance s'organise et que nous sommes nombreux à nous battre pour que cet îlot d'indépendance et d'excellence journalistique au Cambodge renaisse rapidement de ses cendres.

    A bientôt

    FT

     


    Cambodge | 13.06.2007

    Reporters sans frontières en appelle à Abdou Diouf après la brutale fermeture de Cambodge Soir

     

    Reporters sans frontières est indignée par la décision des administrateurs du quotidien Cambodge Soir de fermer le journal. Celle-ci intervient après le licenciement abusif d'un journaliste qui avait publié de longs extraits d'un rapport gênant pour les autorités cambodgiennes sur le trafic de bois. L'organisation exprime sa solidarité avec les 14 journalistes et 16 autres employés qui risquent de perdre leur travail.

    "Monsieur le Secrétaire général Abdou Diouf, la Francophonie soutient depuis des années Cambodge Soir, devenu une référence pour la presse francophone en Asie et une pépinière de journalistes français et cambodgiens de talent. Alors même que votre organisation vient de débloquer de nouveaux fonds pour soutenir ce journal, la direction met fin à une aventure de plus de dix ans sous le prétexte de difficultés économiques. Nous vous demandons d'intervenir pour que ce quotidien francophone exemplaire ne disparaisse pas", a affirmé l'organisation.

    Le 12 juin 2007, les propriétaires de Cambodge Soir, et notamment l'un de ses actionnaires minoritaires, Philippe Monin, ont annoncé aux membres de la rédaction que la liquidation du journal et de sa société éditrice, Société des Editions du Mékong, était engagée. La veille, les journalistes avaient entamé une grève suite au licenciement brutal de l'un d'eux, Soren Seelow. Ce dernier avait publié un article très détaillé sur le rapport de l'organisation environnementaliste Global Witness qui implique des proches du Premier ministre Hun Sen dans un trafic de bois. La publication de cet article a provoqué la colère de Philippe Monin et de la directrice du journal qui ont convoqué le journaliste, le 10 juin, pour lui signifier son licenciement.

    Philippe Monin, par ailleurs conseiller de l'Agence française de développement (AFD) auprès du ministère cambodgien de l'Agriculture, avait expliqué à Soren Seelow que son article allait provoquer la colère des autorités et le plaçait en porte-à-faux.

    Le gouvernement cambodgien a interdit la diffusion d'extraits de ce rapport, tandis que le frère du chef du gouvernement, Hun Neng, aurait déclaré que si une personne de Global Witness venait au Cambodge, il lui "taperait la tête jusqu'à la lui casser".

    Dans un communiqué de presse en date du 13 juin, la rédaction du journal, en grève depuis deux jours, a dénoncé le licenciement sans préavis de Soren Seelow, les interventions sur la ligne éditoriale et le manque de perspective pour le titre.

    Joint par Reporters sans frontières, Philippe Monin, actionnaire fondateur du journal, a refusé de faire des commentaires.

    Depuis septembre 2006, une nouvelle directrice a été engagée par les administrateurs pour mener, selon les mots d'un journaliste basé au Cambodge qui a souhaité garder l'anonymat, une "entreprise de sabotage". Alors que la rédaction a récemment lancé, notamment avec le soutien de l'ambassade de France, de nouveaux projets tels qu'un site Internet (aujourd'hui mis hors service) et des pages spéciales pour couvrir le procès des Khmers rouges, la directrice aurait préféré affaiblir Cambodge Soir. Ainsi, le travail avec une régie publicitaire a été brutalement interrompu en décembre dernier.

    Créé en 1995, ce journal franco-khmer était connu pour son indépendance de ton, par rapport à ses homologues lao et vietnamien. Malgré une circulation limitée (environ 2000 exemplaires) et des difficultés financières récurrentes, il a fortement marqué le paysage médiatique cambodgien et certaines de ses informations étaient reprises dans la presse en khmer.

       
    Déforestation : Global Witness dénonce la saisie de son rapport
    07-06-2007
      
     
    L'ONG Global Witness a dénoncé la décision du gouvernement de saisir son rapport. Le porte-parole du gouvernement réaffirme pour sa part qu'il estime que ce rapport sur la déforestation au Cambodge a été élaboré à des fins politiques.
    Archives CS
    Global Witness a dénoncé par communiqué la décision du gouvernement de saisir les exemplaires de son dernier rapport sur la déforestation, et condamné la violence des propos tenus dans un journal local par le gouverneur de Kompong Cham, Hun Neng, frère du Premier ministre. Le Cambodia Daily daté de mardi cite Hun Neng déclarant que si le personnel de Global Witness venait au Cambodge, il les frapperait “jusqu'à leur casser la tête”. Contacté hier, Hun Neng a refusé de confirmer ces propos : “Je n'aboie pas avec les chiens”, a-t-il simplement réagi.

    Pour Global Witness, “les tentatives de supprimer ce rapport ne le feront pas disparaître”, et “les menaces contre nos employés sont absolument inacceptables”. “De telles intimidations de la part d'un haut fonctionnaire en dit long sur l'engagement du gouvernement à promouvoir les droits de l'Homme et la liberté d'expression”, estime GW. L'ONG conclut son communiqué en estimant que “les réactions à ce rapport soulèvent de sérieuses questions pour la communauté des donateurs”, qui rencontreront le 19 juin le gouvernement pour annoncer l'enveloppe de leur assistance au royaume pour l'exercice 2007.

    L'ambassade de France s'est abstenue de tout commentaire sur le rapport de Global Witness. La Banque mondiale a promis de répondre à un entretien email auquel elle n'a jamais répondu. Le porte-parole de l'ambassade américaine était injoignable hier après-midi. L'ambassade de Grande-Bretagne, dont le pays finance en partie Global Witness, a, elle, accepté de répondre : “La Grande-Bretagne exprime son inquiétude à propos des allégations faisant part d'activités criminelles et d'intimidations personnelles contre les citoyens et des défenseurs des droits de l'Homme décrites dans ce rapport. Les donateurs continuent de faire pression sur le gouvernement au plus haut niveau pour appliquer pleinement la loi sur les forêts et le sous-décret sur les concessions économiques foncières”, a réagi le porte-parole de l'ambassade avant de préciser que si Global Witness reçoit certains financements du gouvernement de Grande-Bretagne, elle est une ONG indépendante.

    Le porte-parole du gouvernement Khieu Kanharith a quant à lui à nouveau dénoncé les “objectifs politiques” de l'ONG. “Global Witness a terminé sa mission au Cambodge qui était financée par des donateurs [lire ci-dessous]. Comment a-t-elle trouvé des financements pour ce rapport?”, s'interroge-t-il. “Ce rapport est politique. Cette organisation a un but louable, mais ses enquêteurs ici ont des objectifs politiques”.

    Soren Seelow      

     

     


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  • Salut,

    C'est bien triste, c'est une longue histoire qui va se terminer... Après 14 ans, François Tourane - et l'avatar qui se cache sous ce pseudonyme - retourneront en Europe fin juin. Drôle d'idée de parler de moi à la troisième personne ! Ce sont sans doute les effets du Salon Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, où l'égo des jeunes auteurs comme moi a tendance à prendre un sacré coup de pompe à oxygène - pensez donc, à signer des dédicaces à deux pas de Douglas Kennedy et Amin Maalouf !

    Enfin, tout ça pour dire que je n'ai pas encore réfléchi à la tournure que prendra ce blog, qui s'écrira bientôt depuis les bords du Lac Léman.

    Pour finir, trois ou quatre sujets que je regretterai de n'avoir pas couverts, et c'est pas faute de les avoir attendus pour certains : un coup d'Etat au Laos (une histoire à venir là-dessus), le procès de ces satanés Khmers rouges, la disparition de certaines têtes couronnées de la région (je sais, c'est cynique, mais ce serait mentir de ne pas l'écrire), la libération d'Aung San Suu Kyi et le retour de la démocratie en Birmanie...

    et tant et tant d'autres...

    En attendant de boucler mes valises, j'essaierai de vider les archives, photo notamment !

    A+

    FT

    PS : un lien vers mon dernier papier dans Le Point, "Le Djihad à la mode thaïe"


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