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  • Pas loin de Da Nang, une baie feerique. Decembre 2005.

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  • <o:p>Cela partait d'un bon sentiment. En décembre, le gouvernement malaisien avait décidé d'accorder une « amnistie » de trois mois aux centaines de milliers de travailleurs immigrés illégaux qui travaillent sur son sol. Ceux-ci pouvaient rentrer dans leur pays d'origine et y faire une demande pour retourner travailler légalement en Malaisie. Une décision prise pour assainir le monde du travail, notamment dans les centaines d'usines, de chantiers et de plantations où est employée cette main d'œuvre à bas prix et corvéable à merci.

    382 000 Indonésiens, Philippins, Bengladeshis, Indiens et Sri-Lankais ont ainsi quitté leur pays d'accueil dans l'espoir d'y revenir avec un permis de travail. Des milliers d'entre eux se trouvent aujourd'hui coincés sur une île indonésienne proche de la frontière, « serrés comme des sardines » selon la Croix-Rouge locale. Un nombre similaire d'immigrés auraient quitté leur emploi pour se cacher de la police avant le 21 mars. Ce jour-là, fin de la période de grâce, a vu le début d'une campagne d'arrestations en masse.<o:p />

    « C'est non seulement un scandale au niveau des droits de l'homme, mais c'est aussi d'une absurdité économique phénoménale. La Malaisie a un besoin immédiat de cette main d'œuvre », explique une responsable d'association locale.<o:p />

    En effet, le moteur économique malaisien a vite connu ses premiers ratés suite à la fuite de ses « petites mains ». Des pans entiers des secteurs industriel et agricole marchent au ralenti en attendant le retour de leurs ouvriers. Nombre de ces derniers ont du mal à se procurer les documents nécessaires pour revenir en Malaisie. <o:p />

    Il manquerait, selon le quotidien local New Straits Time, 200 000 employés dans le secteur manufacturier, 150 000 sur les chantiers. Le journal, proche du gouvernement, évoque même « des centaines de millions de ringgits » de pertes économiques. Avec le taux actuel d'un euro pour cinq ringgits, on comprend que la croissance, qui a connu une poussée à 7,1% en 2004, soit menacée.<o:p />

    Les autorités de Kuala Lumpur, prises à leur propre piège, envisagent de faire venir rapidement 100 000 Pakistanais – le plus légalement du monde, cette fois-ci.<o:p />


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