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Par tourane le 18 Janvier 2006 à 09:36
Cambodge : l'enjeu des alliances (1998)
Un petit papier écrit au lendemain des élections législatives, paru le 1er août 1998. La suite de l'histoire allait me donner raison. Chance ou instinct du journaliste ? Un peu des deux sans doute.Les élections du 26 juillet
n'ont pas résolu le problème cambodgien. Elles se sont
pourtant déoulées dans le calme et les observateurs
internationaux ont reconnu que le scrutin avait été
« libre et équitable ». Mais les
résultats du vote pourraient conduire le royaume dans une
nouvelle impasse politique. Le Parti du peuple cambodgien (PPC) du
second Premier ministre, Hun Sen, devrait remporter un peu plus de la
moitié des 122 sièges de la nouvelle Assemblée
nationale. Les anciens communistes seront loin d'obtenir la majorité
des deux tiers nécessaires à la formation d'un
gouvernement.
Les deux principaux partis
d'opposition, le Funcinpec du prince Ranariddh et le parti de Sam
Rainsy, le plus virulent critique de Hun Sen, devraient se partager
les sièges restants. Après des mois de rivalité,
le prince et son ancien ministre des Finances se sont retrouvés
côte à côte pour dénoncer la victoire
« trop facile » du parti de Hun Sen. « Nous
avons observé de nombreuses irrégularités »,
ont affirmé les deux hommes avant même la proclamation
des résultats officiels. « Ranariddh fait monter
les enchères pour obtenir des postes ministériels, mais
il finira par laisser tomber Rainsy. Une nouvelle coalition
Funcinpec-PPC verra le jour », pronostique un diplomate
occidental. Une telle alliance, correspondant aux voeux du roi
Sihanouk, serait pain bénit pour Hun Sen.
L'actuel homme fort du Cambodge
obtiendrait ainsi une légitimité internationale qui lui
fait défaut depuis les affrontements de juillet 1997 et l'exil
forcé du prince Ranariddh. Le royaume pourrait retrouver son
siège aux Nations unies. Mais il reste bien des obstacles.
« Le prince Ranariddh n'a plus de forces militaires, mais
il peut bloquer le processus démocratique à l'Assemblée
pendant des mois. Hun Sen devra lui céder une partie du
pouvoir », estime un observateur.
François TouranePS : pour un compte-rendu des élections
de 2003, vous changez trois virgules et enlevez le passage sur la
légitimité internationale...
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