• ranariddh, prince dechu

    Norodom Ranariddh, prince déçu

    Péripétie politique ou fin d'une époque ?

    Le prince Norodom Ranariddh, 62 ans, ancien premier ministre cambodgien, s'est
    fait exclure du parti Funcinpec qu'il dirigeait depuis plus de vingt ans. Les
    nouveaux dirigeants du parti royaliste lui reprochent officiellement de passer
    trop de temps à l'étranger – il est, à temps partiel, professeur de droit à
    Aix-en-Provence. Mais c'est sans doute la volonté affichée du prince de couper
    les liens avec le premier ministre Hun Sen et de sortir de la coalition au
    pouvoir qui lui a valu sa disgrâce. Suprême humiliation : la princesse
    Marie, son épouse dont il se sépare après 40 ans de vie commune, vient
    d'accepter un poste de ministre.
    Depuis deux ans, tout semble s'écrouler autour
    de « Celui qui est fort dans la guerre » et qui a longtemps cru qu'il
    deviendrait roi du Cambodge. Il avait les mimiques et la voix haut perchée de
    son père, l'incontournable roi Sihanouk. Mais c'est son demi-frère Sihamoni qui
    a pris place sur le trône après la « retraite » de Sihanouk, en
    octobre 2004.
    En 1983, obéissant à son père, Ranariddh avait
    quitté sa confortable vie provençale pour diriger les maquisards royalistes qui
    luttaient contre le régime pro-vietnamien communiste de Phnom Penh. Il avait
    ensuite mené le Funcinpec à la victoire lors des premières élections démocratiques,
    en 1993. Evincé par Hun Sen, son co-premier ministre, en 1997, après de
    sanglants combats, Ranariddh avait décroché le poste de président de
    l'Assemblée nationale après les élections de 1998.
    Le prince déchu ne s'avoue pas encore vaincu
    et annonce la fondation d'un nouveau parti politique qui portera son nom.




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