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thailande et Cambodge
Salut,
Bonnes fetes de fin d'annee a tous !
En guise de cadeau de Noel, voici deux papiers ecrits il y a quelques jours :
Thailande : les militaires sous pression
Trois mois après avoir renversé le
gouvernement de Thaksin Shinawatra, les militaires thaïlandais semblent avoir
du mal à enclencher la seconde. Dimanche 10 décembre, un millier de personnes
ont réclamé, dans les rues de Bangkok, un retour immédiat à la démocratie.
Insistant sur la levée de la loi martiale sur tout le territoire et la tenue
rapide d'élections, les manifestants ont promis de se retrouver tous les
week-ends jusqu'à ce que les instigateurs du coup d'Etat accèdent à leurs
demandes.Le gouvernement civil mis en place par la
junte (érigée en Conseil National de Sécurité), mené par l'ancien commandant
suprême des armées Surayud Chulanont, dispose encore, selon les sondages, du
soutien de la majorité de la population. Mais sa popularité est en net déclin,
malgré sa promesse d'organiser des élections libres début 2007. Bon an mal an,
Surayud suit pourtant sa feuille de route. Comme annoncé, 200 personnes dont un
tiers d'officiels ont été nommés membres d'une Assemblée chargée d'écrire une
nouvelle constitution. Celle-ci devrait être soumise à un référendum populaire
d'ici la fin de l'année (une première en Thaïlande). Mais un précédent
historique est dans toutes les mémoires : en 1992, un an après
l'avant-dernier coup d'Etat militaire, une manifestation monstre réprimée dans
le sang avait provoqué le retour à la démocratie.L'autre priorité de l'agenda politique des
militaires du CNS la démantèlement du système Thaksin est soumise à un
embroglio juridique dans lequel une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Entre
les négociations avec le singapourien Temasek qui a racheté l'empire Shin
Corp. dans des conditions douteuses et les différentes enquêtes sur des
affaires de corruption impliquant, au premier chef, l'épouse de l'ancien
premier ministre, en passant par le jugement attendu en janvier sur la
dissolution du parti Thai Rak Thai, on hésite à conclure : acharnement ou
impuissance à dêméler un écheveau où les noms de trop de puissants parrains se
cachent ?Enfin, sur le dossier le plus brûlant le
conflit meutrier qui déchire le Sud musulman -, le nouveau gouvernement n'a pas
apporté de solution miracle. La volonté de Surayud d'engager un dialogue avec
les leaders de l'insurrection d'inspiration islamiste n'a pour l'instant rien
donné. Les attaques ciblées ont encore fait de nombreux morts en décembre, dont
les noms se sont ajoutés à ceux des 1400 victimes dénombrées depuis janvier
2004.Le premier ministre se souvient-il du temps où,
commandant en chef, il demandait à ses troupes de ne jamais se mêler de
politique ?Cambodge<o:p> </o:p>
Ranariddh dans de beaux draps
Le prince est nu. Norodom Ranariddh, qui s'est longtemps rêvé sur le
trône du Cambodge, perd un à un ses nobles attributs. En
octobre, le fils aîné du « roi-père » Sihanouk s'est fait exclure du
parti Funcinpec qu'il dirigeait depuis plus de vingt ans. Et voici qu'en décembre
il se retrouve au cœur d'un Vaudeville qui pourrait lui valoir un séjour en
prison ! Ranariddh est aujourd'hui
poursuivi en justice pour adultère par son épouse la Princesse Marie, dans le
cadre d'une loi datant de septembre dernier. L'infidèle, qui a reconnu
récemment vivre depuis longtemps avec une danseuse classique cambodgienne, Ouk
Phalla, dont il a un enfant de trois ans, risque un an de prison. Son épouse,
outragée, a choisi son camp : longtemps en marge du monde politique, elle
vient d'accepter de prendre un poste de ministre dans un gouvernement dirigé
par l'ennemi de toujours de son mari, le premier ministre Hun Sen.Hésitant entre l'effarement et l'éclat de rire, le « roi-père »
Norodom Sihanouk, de sa retraite de Pékin, a commenté le mauvais feuilleton dans
lequel se débat son fils : « Selon les
Ranariddhistes, il n'y a aucun 'papier légal' (inscription sur un registre
d'Etat civil, ou autre) qui montre ou prouve que la princesse Marie est
l'épouse légale du prince Ranariddh!! En somme, la digne Marie n'a été, et
n'est, qu'une maîtresse de Ranariddh. Si l'on approuve cette 'situation' ou
cette façon de 'raisonner', mon épouse (la Reine Monique, ndlr) 'également' n'est pas 'my wife' car notre Etat civil de
mariage, avec bien d'autres documents importants se trouvant au Palais royal de
Phnom Penh, ont disparu sous la 'République de Lon Nol' et sous le 'Règne de
Pol Pot'!!! Kafka est 'dépassé' en notre Pays 'nouvelle Patrie d'Angkor'."
Et Sihanouk, 84
ans, de se vanter de ses propres prouesses : Tout le monde sait, au
Cambodge, que j'ai eu six femmes et d'innombrables maîtresses,
« bilan (...) modeste par rapport aux succès remportés par mon auguste Père
: près de 200.Le premier ministre Hun Sen, qui a réussi en quelques mois à briser la
carrière politique de Ranariddh, son principal challenger depuis 1993, se
frotte les mains.Et le roi Norodom Sihamoni, demi-frère de Ranariddh monté sur le trône en
2004, doit se réjouir de ne jamais avoir convolé en de justes noces.François Tourane (citations extraites de Cambodge Soir)
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