• Bonjour !

    Le coup d'Etat ne devrait rien changer aux mesures annoncées en septembre et concernant le séjour des étrangers en Thaïlande. En attendant de vous faire le point sur la situation politique (on attend le nom d'un premier ministre pour ce week-end), voici le papier que j'ai pondu pour le numéro d'octobre de Gavroche sur cette histoire de visas :

     Bangkok, 29/09/06

    Par François Tourane



    C'est la panique! Des dizaines de milliers d'étrangers, résidents
    plus ou moins permanents, pourraient voir les portes du royaume leur
    claquer au nez dans les mois à venir. Depuis le 1er octobre, de
    nouvelles règles, tombées du ciel courant septembre, s'appliqueront à
    tous ceux qui se contentaient jusqu'ici de sortir chaque mois du pays
    pour obtenir à leur retour un simple tampon sur leur passeport.
    Désormais, ces exemptions de visas (faussement appelées Visa On
    Arrival) ne pourront être accordées que 90 jours au total sur une durée
    de six mois. Lorsque ce total sera atteint, il faudra ensuite patienter
    trois mois à l'extérieur du royaume pour pouvoir en bénéficier à
    nouveau.
    Vivotant de petits boulots, enseignant l'anglais ou le français
    dans des écoles peu soucieuses de leur octroyer un permis de travail ou
    tout simplement profitant de la vie locale grâce à quelque allocation
    (le RMI pour certains Français), ces «indésirables» ne payent pas
    d'impôts en Thaïlande même s'ils sont partie intégrante de l'économie
    du royaume et y dépensent l'essentiel de leurs revenus. «80% des
    professeurs de français à Bangkok travaillent sans visa, énormément de
    professeurs d'anglais aussi. Mais si les visas touristiques ne sont pas
    touchés, ils pourront s'organiser autrement. Avec un visa de tourisme
    et ses extensions sur place, on peut rester jusqu'à trois mois et une
    semaine, la durée d'un semestre», explique Pascal Santié, président de
    l'association des francophones enseignant dans les établissements
    publics en Thaïlande (AFEP Thai).

    Nombre d'autres étrangers con-cernés sont à la tête de petites
    entreprises, gèrent des bars ou des restaurants au nom de partenaires
    thaïlandais. Et ceux qui envisagent d'acheter un appartement d'une
    valeur supérieure à 3 millions de bahts pour obtenir un «visa
    d'investisseur» ne seront pas épargnés: ce visa est purement et
    simplement supprimé pour les nouveaux investisseurs!

    La grande mode des «visa-runs», ces voyages express aux frontières
    du royaume, est apparemment close. Après trois exemptions de visas
    réglementaires de 30 jours, il faudra au minimum obtenir un visa de
    tourisme de deux mois. Mais il semble que les ambassades de Thaïlande,
    dans les pays voisins, au Laos par exemple, aient déjà pour mission de
    scruter avec attention les pages des passeports avant de les accorder
    et de ne pas accorder plus de trois visas de tourisme d'affilée.
    Les nouvelles règles de l'Immigration pourraient aussi remettre
    en cause le rôle de plaque tournante que joue la Thaïlande pour les
    expatriés vivant dans les pays voisins. «C'est un truc de fou», réagit
    Loris Mattis, expatrié au Cambodge. «C'est une question énorme pour des
    milliers d'expats de la région qui vont à Bangkok pour un oui ou pour
    un non plusieurs fois par mois.» Les grandes cliniques privées de
    Bangkok, qui comptent sur ces clients réguliers, devront-ils revoir
    leurs prévisions de fréquentation ?

    Enfin, le casse-tête s'annonce sévère pour les compagnies
    aériennes qui risquent, par principe, de refuser désormais l'accès à
    bord à toute personne embarquant pour la Thaïlande et non munie d'un
    visa en bonne et due forme.
    A l'heure où les incertitudes politiques pèsent lourd sur les
    investissements étrangers, le message envoyé à la communauté des
    «indésirables» semble clair: si vous souhaitez vivre en Thaïlande,
    attendez d'avoir 50 ans pour bénéficier d'un visa de retraité ou
    mettez-vous rapidement à la recherche d'un permis de travail et
    tenez-vous prêts à payer des impôts. Personne ne s'attend vraiment à
    voir les auteurs du coup d'Etat du 19 septembre revoir la copie.


    CE QUI VA CHANGER



    - Les exemptions de visas seront désormais accordées jusqu'à un
    total de 90 jours. Ensuite, il faudra patienter 90 jours avant de
    revenir en Thaïlande ou se procurer un visa de tourisme ou d'affaires
    dans une ambassade thaïlandaise.



    - Les visas accordés aux investisseurs de plus de trois millions de
    bahts (généralement l'achat d'un appartement) ne seront plus délivrés.
    Ceux qui disposent déjà d'un tel visa pourront par contre continuer à
    obtenir des extensions d'un an.



    - Les enfants de retraités n'obtiendront plus automatiquement de
    visas, ils devront prouver qu'ils poursuivent leur éducation scolaire
    en Thaïlande.



    - Les visas de «mariage» seront soumis à un délai d'enquête d'un
    mois. Un visa de 30 jours sera délivré à l'époux étranger d'un ou une
    Thaïlandais(e), à l'issue duquel une prolongation d'un an sera accordée
    si la réalité de la vie commune a été constatée par les autorités.


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  • Alors, apres ces quelques papiers en retard - je suis le Lagaffe du blogjournalisme -, deux-trois infos sur la situation en Thailande.

    C'est toujours tres confus. Etant donne les mesures prises a l'encontre des medias (ex : des centaines de radios communautaires ont du cesser d'emettre) et des partis politiques (tout simplement interdits de reunion), la junte thailandaise du general Sonthi semble appliquer a la lettre la recette locale du coup d'Etat militaire. L'avertissement lance aux medias etrangers samedi nous a tous fait herisser les poils. Le CDR a demande au ministere des Affaires etrangers de prendre des mesures de represailles contre les journalistes etrangers qui auraient "insulte la monarchie" dans leurs reportages (lire ci-dessous). Aussi bien CNN que la BBC et deux agences de presse (AFP et AP) ont evoque le role de Sa Majeste dans les evenements des jours precedents et ca n'a pas du plaire en haut lieu.

    Enfin, d'un autre cote, les militaires affirment toujours qu'ils remettront le pouvoir a un gouvernement civil d'ici le debut de la semaine prochaine, apres avoir etabli une constitution provisoire. Deux (petites) manifestations pro-democratie ont egalement eu lieu hier et aujourd'hui, rassemblant quelques dizaines de manifestants (etudiants pour beaucoup), sans la moindre arrestation ni la moindre friction avec la police.

    Mon analyse, c'est que Sonthi et ses hommes ne sont toujours pas surs d'avoir definitivement mis hors-jeu Thaksin et ses allies. Ils ont mis a bas un tel colosse politique et financier qu'ils ont un peu de mal a le ficeler et craignent qu'il ne se reveille avant d'etre neutralise. D'ou leurs mesures extremes contre la presse (pour empecher Thaksin de parler aux "masses populaires") et contre les partis politiques (paralyser le Thai Rak Thai) et contre l'empire financier de Thaksin (enquetes de la Commission anti-corruption relancees) et contre, enfin, les allies au sein du systeme (des dizaines d'officiers de haut rang, police et armee, ont perdu leur poste).

    Beaucoup seront tentes de donner a la junte ces quelques jours de repit pour eviter que le cauchemar d'un retour de Thaksin soit ecarte. Mais il semble, d'apres les echos qui me parviennent, que les tenants de la democratie - mouvements etudiants et syndicalistes - ne soient guere enclins a laisser la junte s'installer au volant plus que les deux semaines requises. Tout cela dependra en grande partie de la personnalite civile choisie pour le poste de premier ministre. Je ne vais pas vous faire la liste des pretendants et des pretendus, elle change toutes les heures... Un seul nom retient vraiment l'attention de la communaute internationale : celui de Supachai Panitchpakdi, l'ancien directeur general de l'OMC...

    J'essaie de vous tenir au courant

    A+

    FT 

    Thai junta vows action against foreign media over coup reports


    Thailand's military leaders warned Saturday they would "retaliate"
    against foreign media they said had insulted the revered monarchy in
    reporting their coup, a junta spokesman said.

    "At
    today's meeting top military leaders asked the foreign ministry to
    urgently retaliate against foreign reporters whose coverage has been
    deemed insulting to the monarchy," deputy spokesman Major General
    Thaweep Netniyan told reporters.

    Thaweep, speaking at a press
    conference after a three-hour meeting of the generals, did not name the
    foreign media organisations or dispatches deemed offensive and did not
    specify how the regime would retaliate.

    Insulting the king is a serious criminal offense in Thailand, punishable by up to 15 years in prison.

    The
    junta also instructed the foreign ministry to quickly "clarify" the
    situation in Thailand with other countries as well as the foreign media
    via Thai embassies and military attaches.

    "Diplomats here may be summoned again to explain the situation," he said.

    Agence France-Presse



     


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  • Les généraux birmans aiment
    les symboles. Ces dernières semaines, ils n'ont pas manqué de faire
    savoir au monde qu'ils avaient mis au pas “l'armée de Dieu”. La
    dizaine d'ex-guerilleros karen qui ont rendu les armes à la mi-juillet
    dans le Sud du pays n'avaient pourtant rien de très menacant - la plupart
    arrivaient directement d'un camp de refugiés sur la frontière thaïlandaise.
    Mais à leur tête se trouvait Johnny Htoo, 18 ans, devenu avec son
    frère jumeau Luther l'icône de la lutte armée du peuple Karen contre
    la junte.

    Avant même de sortir de l'enfance,
    Johnny et Luther avaient pris la tête d'un groupuscule armé. A 10
    ans, sur les conseils “d'esprits combattants de la montagne”, leur
    Armée de Dieu avait mis en déroute des soldats birmans qui attaquaient
    leur village. Leurs partisans, une troupe de 100 à 200 soldats
    chrétiens
    et animistes, leur prêtaient toutes sortes de pouvoirs magiques, en
    premier lieu celui d'arrêter les balles. On dit aussi qu'ils pouvaient
    tuer rien qu'en pointant leur arme vers le sol et que Johnny avait la
    faculté de se transformer en vieillard. Les deux gamins, cigare birman
    en bouche, commandaient à la vie spirituelle de leur secte guerrière,
    interdisant à leurs hommes rapports sexuels, alcool et drogues. Notre
    collègue Thierry Falise, correspondent de l'Express, avait fait de
    ces enfants-soldats les héros d'un roman*.


    L'armée de Dieu, de fait,
    n'existe plus depuis six ans. En 2000, quelques mois après la désastreuse
    attaque d'un hopital thaïlandais par une dizaine de leurs partisans,
    les jumeaux s'étaient rendus à l'armée thaïlandaise. Ils vivaient
    depuis dans un camp de refugiés pres de la frontière. Errant dans
    les ruelles poussiéreuses, une bible à la main, ils semblaient à
    la recherche de leur enfance. Ils avaient troqué leur AK47 pour une
    guitare. Et puis Luther s'est marié à 16 ans, a eu un enfant. Johnny,
    lui, avait du mal à se résoudre à abandoner la lutte. “Si je pouvais,
    disait-il aux journalistes, j'échangerais ma vie confortable ici et
    mourrais pour la paix de la Nation Karen.” Un matin de juillet, inexplicablement,
    il a pourtant laissé son frère derriere lui et quitté le camp pour
    rendre gorge aux tyrans de Rangoon.  


    François Tourane


    *Les petits généraux de Yadana,
    Editions Anne Carrière.







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  • Et un papier qui date de cet été pour faire bonne mesure...

     

    Cambodge
    « Le Boucher » échappe au jugement

     

    Ta
    Mok a rejoint les âmes damnées de la terre cambodgienne. Agé de 80 ans,
    l'ancien commandant khmer rouge est mort le 21 juillet, à Phnom Penh,
    alors que venait d'être inauguré le Tribunal international destiné à
    juger ses crimes commis sous la bannière de Pol Pot. Les prières de
    soixante-douze moines bouddhistes l'ont accompagné dans sa dernière
    demeure, dans son fief d'Anlong Veng, près de la frontière
    thaïlandaise, longtemps irréductible poche de la guérilla maoïste. Plus
    d'un millier de villageois ont participé aux trois jours de cérémonies
    religieuses, paradoxe ultime de la vie d'un soldat impitoyable du
    mouvement « autogénocidaire » qui a tenté, de 1975 à 1979, d'anéantir
    l'idée même de la religion au Cambodge et coupable de la mort de
    dizaines de milliers de bonzes et de 1,7 million de Cambodgiens.


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  • Salut,

    Ce blog s'est endormi pendant quelques mois mais reprend vie en raison de l'actualite brulante en Thailande.

    Je vous livre une premiere analyse. D'autres news suivront.

    A+

     


    Le gouvernement de Thaksin Shinawatra a ete renverse mardi soir par un coup
    d'Etat mene par les principaux chefs de l'armee (terre, marine, air) et le chef
    de la police.

    A la tete du "Conseil de reforme démocratique sous le systeme democratique
    avec le roi comme chef d'Etat"(CRD) qui a remplace cette nuit le
    gouvernement se trouve le general Sonthi Boonyaratkalin, un fidele du roi
    Bhumibol. Certains medias precisent qu'il est le premier premier ministre
    musulman du pays, mais je pense que c'est de moindre importance. Il a ete en
    charge de regler le probleme de la violence separatiste dans le Sud et sa religion n'a servi
    de rien.


     



    Sans aller jusqu'a dire que le palais a
    favorise le coup d'Etat, on peut affirmer que le Roi approuve pour l'instant la
    prise de pouvoir des militaires, ayant souvent critique lui-meme la gestion du
    gouvernement Thaksin. Outre les accusations d'enrichissement personnel, de
    corruption, d'evasion fiscale, d'atteintes aux droits de l'homme, c'est a mon
    avis les velleites de toute-puissance economique et politique de Thaksin qui
    ont finalement provoque sa chute. Il voulait prendre la place du souverain
    et les militaires l'en ont empeche. Bref, c'est clairement un « coup
    d'Etat royaliste ».



     



    Ici, a Bangkok en tout cas, la population
    semble soulagee de voir l'epilogue de la crise provoquee par l'attitude de
    Thaksin et la politique menee par son administration. Le CRD n'a pas
    tout-a-fait tort lorsqu'il affirme que le premier ministre depose avait divise
    le pays comme jamais auparavant. La ligne de rupture entre pro- et anti-Thaksin
    ne separait pas seulement paysans du Nord (pro) 
    et citadins du Centre et du Sud (anti), mais faisait aussi des ravages entre
    amis, parents, collegues de travail.



     



    Les premieres mesures prises par le
    gouvernement militaire sont contradictoires :



     



    D'un cote il a cherche a donner des
    gages : promesse d'un gouvernement civil nomme dans moins de deux semaines,
    promesse de se conformer a la charte des droits de l'homme des Nations Unies,
    promesse d'une nouvelle constitution et d'elections libres dans un an au plus
    tard...





    De l'autre, il a multiplie en trois jours les
    signes qu'un regime de fer se met en place : interdiction des partis
    politiques, des manifestations de plus de cinq personnes, arrestations
    arbitraires d'anciens ministres ou partisans de Thaksin Shinawatra, censure
    annoncee des medias audiovisuels et internet, la presse ecrite devant « s'auto-censurer ».





    On peut, non pas comprendre, mais expliquer
    ces mesures par la peur des militaires de voir Thaksin mobiliser ses millions
    de supporters par l'intermediaire des medias et de ses reseaux. En effet, comme
    me le disait hier un analyste politique thailandais, il n'y a aucun doute que
    si des elections etaient organisees demain et que Thaksin pouvait y prendre
    part, il remporterait la majorite des sieges. Les foules de paysans qu'il a
    nourries de subventions et de grands discours pendant ses cinq ans au pouvoir
    lui sont encore reconnaissantes. Et sa fortune, 1,9 milliard de dollar, peut
    s'averer un outil convaincant dans un pays ou l'achat des votes est une
    tradition. 



    Enfin, il faudra attendre un peu pour
    connaître les veritables intentions des nouveaux maitres du royaume. Avec une
    touche d'optimisme que je vous livre : le roi, depuis de nombreuses
    annees, s'est fait l'avocat de la democratie et de la liberte d'expression. Ses
    fideles, esperons-le, doivent avoir la meme vision que lui.





    Jetons un œil sur l'opposition politique.
    Aujourd'hui, le parti Thai Rak Thai est decapite. Il tenait essentiellement sur
    les epaules d'un seul homme, son fondateur Thaksin. Et les veritables
    « tetes de Turc » qui auraient pu le remplacer ou relancer le parti sont
    aujourd'hui detenus par les militaires, du vice-premier ministre Chidchai Vanasatidya
    aux conseillers de Thaksin Newin Chidchob et Yongyudh Tiyapayrat. Le siege du
    parti est desert depuis mardi soir. A mon avis, les seuls phenix capables de
    renaitre des cendres du Thai Rak Thai sont les deputes fortement implantes dans
    les provinces campagnardes du Nord-Est et du Nord, qui etaient deja les
    parrains de ces territoires bien avant la venue de Thaksin.







    Le parti democrate, principal parti d'opposition
    au TRT, se voit l'herbe coupee sous les pieds alors qu'il s'appretait a
    participer a des elections, en novembre, avec de bonnes chances de figurer
    honorablement. Dans les jours a venir, avec l'interdiction des partis
    politiques et le muselage des medias audiovisuels, les democrates vont perdre
    de la puissance vocale. Abhisit Vejjajiva, le jeune leader dynamique du parti, a
    demande aujourd'hui jeudi que les prochaines elections se tiennent dans moins
    de six mois, mais il a peu de chance d'etre ecoute. 





    Il faudra par ailleurs garder un œil sur le
    parti Chat Thai de Banharn Silpa-Archa, ancien premier ministre et habile
    politicien. Son nom etait evoque depuis de longs mois comme possible successeur
    de Thaksin, et il pourrait garder dans sa manche un atout de choix, le
    gouverneur de la Banque de Thailande Pridiyathorn Devakula, egalement pressenti
    pour devenir le premier ministre civil promis par le general Sonthi hier.





    Enfin, il ne faut pas oublier que les
    mouvements populaires dits « de gauche », encore tres presents dans
    les milieux universitaires, ne demandent qu'a se reveiller. Ils ont ete mis sur
    la touche par les manifestants tres conservateurs du People's Allience for
    Democracy (PAD), avec le tycoon Sondhi Limthongkul a leur tete, qui ont demande
    dans les rues depuis novembre 2005 le depart de Thaksin. Ils sont restes
    silencieux, mais depuis mardi plusieurs petitions circulent sur Internet issues
    de cette gauche pro-democratique et qui a toujours combattu, voire fait chuter,
    les juntes militaires thailandaises. Certains elements du systeme Thaksin,
    eux-memes d'anciens communistes, pourraient etre tentes de les rejoindre. 





    En conclusion, l'intervention militaire de
    mardi, sans le moindre coup de feu tire, est sans aucun doute un bienfait a
    tres court terme pour la Thailande, car les affrontements entre pro et
    anti-Thaksin auraient pu tres mal tourner dans les semaines precedant le
    scrutin prevu a l'origine en novembre. Mais a moyen terme, c'est a dire a l'horizon
    d'un an qu'ils se sont fixes, les chefs du gouvernement militaire auront le
    plus grand mal a concilier leurs deux desirs proclames : maintenir l'ordre
    et remettre sur pieds la democratie thailandaise.
     

    FT 

    PS : Cote communaute francaise, le
    lycee
    francais international de Bangkok a ferme ses portes mercredi comme
    toutes les ecoles, les banques et les administrations. Il a rouvert
    jeudi sans
    probleme. Les 6000 Francais residents ont ete pries au debut par
    l'ambassade de
    rester chez eux en attendant que la situation soit plus claire, mais
    etant
    donne le calme plat qui regne a Bangkok, l'absence de militaires dans
    les
    principaux quartiers touristiques, il n'y a vraiment rien a craindre
    pour
    l'instant.


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